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Demande en plein boom, rayons qui se vident… Les œufs vont-ils coûter plus cher ?
information fournie par Boursorama avec Newsgene 17/11/2025 à 16:59
Temps de lecture: 2 min

Les Français consomment désormais 226 œufs par an en moyenne, soit plus de quatre par semaine. Illustration.  (Moiranazzari / Pixabay)

Les Français consomment désormais 226 œufs par an en moyenne, soit plus de quatre par semaine. Illustration. (Moiranazzari / Pixabay)

Les œufs sont de moins en moins présents dans les rayons des supermarchés. La faute à une production qui n’a pas pu suivre l’explosion de la demande. Toutefois, en attendant la construction de nouveaux poulaillers, les prix devraient rester stables.

La France fait actuellement face à une pénurie d’œufs. Le taux de rupture enregistré par l’institut NielsenIQ, c’est-à-dire le pourcentage de produits indisponibles bien que demandés par le consommateur, est de 13,3 %. Cela se traduit par des rayons vides dans de nombreux supermarchés. Mais à quoi est due cette pénurie et va-t-elle entraîner une hausse des prix ? Des questions auxquelles a répondu RMC Conso , ce vendredi 14 novembre 2025.

Victimes de leur succès

Le manque d’œufs dans les rayons s’explique assez simplement : la demande a augmenté plus fortement que l’offre. « La demande a augmenté de 4 à 5 %, tandis que la production n’a pu augmenter que d’1 % maximum » , a détaillé Alice Richard, directrice de l’interprofession des œufs (CNPO). Plus précisément, alors que l’on a produit 15,4 milliards d’œufs en France en 2024, il en aurait fallu 300 millions supplémentaires cette année.

Plusieurs facteurs expliquent pourquoi les Français consomment désormais 226 œufs par an en moyenne, soit plus de quatre par semaine. Dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat consécutif à l’inflation, les œufs sont vus comme une source de protéine bon marché, puisque leur prix se situe entre 15 et 40 centimes l’unité. Les protéines sont également plébiscitées par les amateurs de fitness et de musculation, de plus en plus en vogue. Les œufs sont également vus comme une nourriture plus saine qu’auparavant, étant de moins en moins accusés par les scientifiques de faire grimper le cholestérol.

Pas d’impact sur les prix

Logiquement, cette explosion de la demande se traduit d’ores et déjà par un développement de la production. D’un côté, Alice Richard a évoqué la construction de 300 nouveaux poulaillers d’ici 2030. Les industriels vont d’ailleurs participer à l’effort puisque la marque de viennoiseries La Fournée Dorée a annoncé la construction de cinq poulaillers. Malgré cette réaction, la situation de crise devrait durer « jusqu’au second semestre 2026 » , a prévenu Alice Richard.

En attendant, l’industrie et même certains supermarchés commencent à avoir davantage recours aux importations, bien que ces œufs posent des problèmes de traçabilité. Dans tous les cas, les prix devraient rester les mêmes, car contractualisés. « Les prix des œufs sont décidés entre éleveurs et distributeurs via des contrats sur 10 à 15 ans, ce qui garantit aux éleveurs de pouvoir écouler leur production, et aux consommateurs d’avoir des prix stables » , a souligné l’experte.

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